Rien ne fait peur à la Grosse Bandhoulle, pas même la montée de l’extrême droite en Europe de l’Est. Fermement résolue à ne pas se laisser impressionner, notre joyeuse troupe de casques roses décidait d’envahir la Hongrie le 29 octobre 2012 à grands coups d’amour et de musique.
Le plan d’attaque était simple : après des au revoir à notre patrie natale place de l’Opéra à Paris où nous jouions, peut-être pour la dernière fois, devant nos familles et nos compatriotes, nous prirent les rails vers Munich en train de nuit.
Les soldats étaient vaillants… mais ils n’avaient pas vraiment anticipé que leur principale ennemie, la neige, les attendrait dès la sortie du train en terres bavaroises. Qu’à cela ne tienne, après un bon petit croissant-saucisse au petit-déjeuner, tout le monde était paré pour partir diffuser la doctrine de l’amour dans les rues munichoises. Les tirs des trombones et les grondements des soubas n’ont pas faibli face à la météo.
Après quelques déboires pour diner, « Money is money » d’après Zboubi, notre commandant-chef du 4ème régiment de la Finance, les joyeux lurons quittaient l’Allemagne gaiement pour se diriger vers leur prochaine destination : Budapest.
La population locale se rallia très rapidement à la cause des braves musiciens et la victoire de l’Amour fût célébrée pendant trois jours dans la capitale hongroise. La propagande bandhoulle fût même diffusée en musique par la radio locale !
15 minutes avant le départ pour Pècs, on déplore une perte parmi les troupes… Le camarade Pacho a bien failli finir prisonnier en Hongrie. Finalement, il ne céda pas sous la torture des contrôleurs de tram hongrois et prit le train comme le reste de la bande.
Chemin faisant, les bandhoulles entament une mission camouflage et se maquillent aux couleurs d’Halloween. C’est une fanfare survoltée qui débarque à Pècs ce mercredi 31 octobre 2012 !
Après deux jours paisibles passés à l’arrière, ZBB retourne au front à Budapest et l’hostilité se fait sentir dès la rencontre avec le contrôleur de la compagnie de chemin de fer hongroise. En guise de représailles, chaque bandhoulle repart avec un bonnet de Stroumpf.
Nous constatons avec plaisir que le public budapestois est définitivement de notre côté, nous pouvons rentrer en ayant accompli notre devoir. La providence nous remercie d’avoir diffusé l’Amour toujours un peu plus loin en nous offrant une magnifique journée ensoleillée dans l’Englischer Garten de Munich avant de rentrer en France jusqu’à la prochaine offensive.
[Note : Il existe un journal plus complet de ce BIT écrit par Roméo]